Gestes d’urgence en imagerie médicale

La réaction allergique ou l’anaphylaxie aux produits de contraste

Une réaction d’hypersensibilité aux produits de contraste (PDC) peut survenir à tout moment chez n’importe quel patient. Les équipes doivent connaître ses facteurs de risque et savoir la prendre en charge.

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Le 26/09/17 à 15:00, mise à jour aujourd'hui à 15:05 Lecture 14 min.

Figure 1. Si une réaction allergique au PDC survient, il faut dans tous les cas immédiatement mesurer le pouls et la tension artérielle du patient. © Carla Ferrand

L’Agence nationale pour le développement de l’évaluation médicale (ANDEM) [1] estime que 100 à 600 accidents graves surviennent chaque année en France après une injection de produits de contraste (PDC) iodés, dont 6 à 12 entraînent le décès du patient. L’incidence et la prévalence réelles demeurent cependant inconnues [2]. Le diagnostic étiologique est fondé sur l’histoire clinique, les dosages biologiques sanguins (histamine et tryptase) et les tests cutanés. Le CIRTACI [3] et la Société française de radiologie (SFR) ont émis des recommandations de prise en charge.

Définition

Réaction immédiate ou retardée

Selon l’Association européenne d’allergologie et d’immunologie clinique [4], l’hypersensibilité allergique, d’origine immunitaire, peut être immédiate, survenant dans la minute (ou dans l’heure) suivant l’injection du PDC, ou retardée (une heure à une semaine après l’injection). Parfois, la réaction comporte deux phases, avec récidive des symptômes entre la première et la 72e heure. Pl

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Notes

1. Pour les formes résistantes à l’adrénaline (patients traités par bêtabloquants), administrer du glucagon 1-5 mg IV, puis relais par perfusion 1-2,5 mg/h. 2. Article 1 – « Réalisation, en cas d'urgence, des actes conservatoires nécessaires jusqu'à l'intervention du médecin ». Décret n° 2016-1672 du 5 décembre 2016 relatif aux actes aux actes et activités réalisés par les manipulateurs d’électroradiologie médicale. Cet article est initialement paru dans le hors-série Manip info Gestes d'urgence en imagerie médicale.

Auteurs

Michel Schmitt

Médecin radiologue Colmar (68)

Bibliographie

  1. ANDEM, Imagerie médicale en France dans les hôpitaux publics, Rapport, Éditions INSERM, 1996.
  2. Dewachter P., Mouton-Faivre C., « Allergie immédiate aux produits de contraste iodés ». Mise au point, Annales françaises de médecine d’urgence, 2014, vol. 4, p. 371-381.
  3. Société française de radiologie, CIRTACI., Fiche de recommandation pour la pratique clinique. Produits de contraste et allergie : hypersensibilité de type immédiat, 2009.
  4. Site The European Academy of Allergy and Clinical­ Immunology. http://www.eaaci.org. Site consulté le 13 avril 2016.
  5. Joint Task Force on Practice Parameters et al., « The diagnosis and management of anaphylaxis : An updated Practice Parameter », J. Allergy Clin. Immunol., 2005, vol. 115, p. 483-523.
  6. Ring J., Messmer K., « Incidence and severity of anaphylactoid reactions to colloid volume substitutes », Lancet, 1977, p. 466-469.
  7. Johansson S.G., Hourihane J.O et coll., « A revised nomenclature for allergy. An EAACI position statement from the EAACI task force », Allergy, 2001, vol. 56, p. 813-824.
  8. Dewachter P., Mouton-Faivre C., Nace L., Longrois D., Mertes P.M., Prise en charge d’une réaction anaphylactique en extrahospitalier et aux urgences : Revue de la littérature, Urgence Pratique, 2007, vol. 84, p. 5-13.
  9. Site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. http://ansm.sante.fr/Declarer-un-effet-indesirable/Comment-declarer-un-effet-indesirable/Declarer-un-effet-indesirable-mode-d-emploi/(offset)/0. Site consulté le 13 avril 2016.

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