IRM injectée

« Il est de notre responsabilité de promouvoir la recherche pour réduire la consommation de gadolinium »

Alors que l’emploi du gadolinium augmente proportionnellement avec le nombre de machines et les indications en IRM, Julien Ognard, radiologue au CHU de Brest, délivre quelques propositions alternatives pour réduire les examens injectés.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 27/08/20 à 7:00, mise à jour hier à 15:14 Lecture 5 min.

« Au cours des huit dernières années, nous avons observé une augmentation significative du nombre d'appareils IRM en France et du nombre d'appareils par million d'habitants, associée à une augmentation de la consommation annuelle de gadolinium par million d'habitants qui a doublé en moins de 10 ans », indique Julien Ognard. D. R.

Docteur Imago / Pourquoi avoir réalisé une étude sur l’utilisation du gadolinium [1] ?

Julien Ognard / Depuis 2006, plusieurs études ont remis en cause l’utilisation des agents de contraste à base de chélates de gadolinium (GBCA), en démontrant que les GBCA linéaires peuvent provoquer une fibrose systémique néphrogénique chez les patients atteints d'insuffisance rénale. Plus récemment, de nombreuses études ont mis en évidence une accumulation de gadolinium dans le foie, les reins, la peau et les os. Il est également confirmé que le gadolinium se dépose dans le cerveau et qu'il augmente l'intensité du signal T1 dans certaines régions cérébrales profondes, sans qu’aucun effet neurologique n'ait encore été attribué de manière certaine. De surcroît, plusieurs études ont montré l’impact des GBCA sur l’environnement par contamination du milieu aquatique. Il apparaissait donc important de réfléchir à l'utilisation des GBCA dans la pratique courante des radiologues.

D. I. / Comment avez-vous pro

Il vous reste 85% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Chazot A, Barrat JA, Gaha M, Jomaah R, Ognard J, Ben Salem D. Brain MRIs make up the bulk of the gadolinium footprint in medical imaging. J Neuroradiol. 2020;47(4):259-265. doi:10.1016/j.neurad.2020.03.004

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

24 Juil

13:00

La FDA (Food and Drug Administration) a accordé une autorisation à Siemens Healthineers pour ses systèmes de radiographie/fluoroscopie Luminos Q.namix R et Luminos Q.namix T. Ces derniers peuvent améliorer l'efficacité et réduire l'exposition aux rayonnements pour les examens spécialisés et complexes.

7:00

L’échographie réalisée aux urgences est plus précise que la radiographie thoracique pour identifier les pneumothorax significatifs en cas de patients souffrants de traumatismes graves, rapporte une étude rétrospective américaine, publiée dans The Journal of Emergency Medicine.

23 Juil

16:51

Le congrès de la Cardiovascular and Interventional Radiological Society of Europe (CIRSE) 2025 se tiendra du 13 au 17 Septembre 2025 à l’International Convention Centre de Barcelone. Les inscriptions sont accessibles ici.

7:19

Des séquences 3D isovolumétriques pondérées en T1 et en T2 du cerveau et du corps, sont au minimum recommandées en IRM post-mortem, suite à une enquête menée entre juillet à novembre 2024, par le groupe de travail post-mortem de la Société européenne de radiologie pédiatrique.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR