Imagerie hybride

La TEP-IRM, un défi technologique qui pose encore quelques colles

Aux Journées francophones de médecine nucléaire, qui se sont déroulées à Nantes du 18 au 20 mai 2017, une session était consacrée aux actualités de l’imagerie hybride. Une physicienne médicale du service de médecine nucléaire de la Pitié-Salpêtrière a détaillé les particularités de la TEP-IRM.

Le 02/06/17 à 7:00, mise à jour aujourd'hui à 14:16 Lecture 1 min.

La radio-physicienne Marine Soret a évoqué les défis technologiques de la TEP-IRM. C. F.

Quel est l’intérêt médical de combiner deux technologies a priori difficilement compatibles ? Pour répondre à cette question, Marine Soret, physicienne médicale du service de médecine nucléaire de la Pitié-Salpêtrière (75) a mis en lumière, lors des Journées francophones de médecine nucléaire qui ont eu lieu en mai dernier à Nantes (44), les avantages et les inconvénients de la TEP-IRM, une imagerie hybride qui a dû contourner d’importants obstacles technologiques. « Le grand intérêt de la TEP-IRM est de faire deux examens en un, explique Marine Soret. Si on fait des images simultanées, l’IRM présente un grand intérêt pour améliorer la reconstruction des images TEP et pour corriger le mouvement cardiaque ou respiratoire. Des petites séquences d’IRM très rapides réalisées pendant la séquence TEP permettent d’avoir des images TEP du mouvement cardiaque parfaitement recalées. Il y a aussi un intérêt d’utiliser l’IRM pour corriger la résolution spatiale et pour mesurer les fonctions d’entrée artérielle. »

Les concepteurs trouvent la parade aux problèmes

Néanmoins, la technologie présente quelques inconvénients significatifs. « Tous les patients ne peuvent pas passer une IRM, il y a beaucoup de contre-indications, poursuit-elle. Il y a aussi une réglementation récente pour les travailleurs en IRM en plus des contraintes de radioprotection sur la TEP. » À cela, s’ajoutent de nombreuses problématiques puisque les deux technologies interfèrent entre elles : « Pour les TEP et les gammacaméras on utilise des tubes photomultiplicateurs (TPM) qui sont très sensibles au champ magnétique », indique Marine Soret. Pour remédier à ce problème, les concepteurs ont trouvé la parade : remplacer les TPM par la diode à avalanche ou le photomultiplicateur au silicium. Actuellement, ce sont ces derniers qui semblent être les plus adaptés à la TEP-IRM : « On a une très bonne résolution temporelle pour les photomultiplicateurs au silicium, même meilleure que celle des TPM, ce qui permet d’améliorer encore l’image TEP, note la radiophysicienne. Le gros problème qu’il reste à résoudre pour les photomultiplicateurs au silicium, c’est leur sensibilité à la température ». Work in progress

Auteurs

Carla Ferrand

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

21 Fév

13:40

Selon une étude publiée dans Radiology, un algorithme d’apprentissage profond disponible dans le commerce peut permettre des examens IRM de l’épaule de bonne qualité en sept minutes.

7:37

Le parlement a adopté définitivement le budget 2025 de la Sécurité sociale ce 17 février. Il prévoit une hausse des dépenses d’Assurance maladie de 3,4 %, pour atteindre un montant de 265 milliards d’euros.
20 Fév

16:01

L’imagerie des paramètres d’atténuation par ultrasons peut être utilisée pour le dépistage clinique afin d’évaluer la prévalence de la MASLD chez les patients en surpoids ou obèses et de suivre de manière dynamique la progression de la maladie, conclut une étude publiée dans Clinical radiology.

13:31

Le modèle de langage appelé Axpert démontre un potentiel de marquage automatique de l’entérocolite nécrosante sur les comptes-rendus de radiographie abdominale infantile. Cette méthode de marquage peut ainsi servir de cadre pour d’autres modalités d’imagerie et maladies chez les enfants, et les maladies rares chez l’adulte, suggère une étude publiée dans JAMIA Open.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR