Examen personnalisé

Un protocole d’angioscanner très basse dose pour la maladie artérielle périphérique

Selon une étude prospective, prendre en compte l'indice de masse corporelle des patients ferait baisser de manière significative la dose d'un angioscanner pour le diagnostic de la maladie artérielle périphérique.

Le 26/07/17 à 7:00, mise à jour hier à 14:24 Lecture 1 min.

Une équipe de l’université médicale de Vienne (Autriche) a évalué avec succès un protocole d’angioscanner à très basse dose pour le diagnostic de la maladie coronarienne. Il adapte les paramètres de l’examen en fonction de l’indice de masse corporelle du patient et réalise une reconstruction itérative, tout en conservant une bonne qualité d’image et une précision diagnostique. Les résultats de cette étude prospective sont parus dans la revue European Journal of Radiology [1].

Les mAs personnalisés en fonction de l’indice de masse corporelle

Les chercheurs ont réuni 40 patients atteints de la maladie artérielle périphérique. Ces derniers ont passé un angioscanner à double énergie à un kilovoltage du tube de 80 kV. Les mAs étaient personnalisés en fonction de l’indice de masse corporelle (IMC) des patients. Ceux dont l’IMC était inférieur ou égal à 25 ont passé un examen à 120 mAs. Ceux dont l’IMC était compris entre 25 et 30 ont passé un examen à 150 mAs. Après application d’une reconstruction itérative, deux lecteurs indépendants ont évalué la présence significative de sténoses. Puis ils ont comparé leurs résultats  à l’examen basse dose standard. L’indice de dose scanographique volumique (CTDI vol) et le produit dose-longueur ont été mesurés pour chaque examen.

Une précision diagnostique de 93 à 94 %

Le nouveau protocole a présenté une précision diagnostique de 93 à 94 % selon le lecteur. Le CTDIvol a connu une baisse significative : il était de 1,97 mGy (+/- 0,55 mGy) dans le nouveau protocole, contre 4,18 mGy (+/- 0,62 mGy) dans le protocole standard. Le produit dose-longueur a baissé lui aussi. Il était de 256 mGy.cm (+/- 81 mGy.cm) pour le nouveau protocole, contre 544 mGy.cm (+/- 83 mGy.cm) pour le protocole standard.

Auteurs

Avatar photo

Benjamin Bassereau

Directeur de la rédaction BOM Presse Clichy

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Schreiner M. M., Platzgummer A. et coll., « A BMI-adjusted ultra-low-dose CT angiography protocol for the peripheral arteries—Image quality, diagnostic accuracy and radiation exposure », European Journal of Radiology, août 2017, vol. 93, p. 149-156. DOI : http://dx.doi.org/10.1016/j.ejrad.2017.06.002.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

06 Nov

7:10

Une étude sur 135 revues de radiologie indexées dans le Journal Citation Reports 2024 révèle que les femmes ne représentent que 20,2 % de l’ensemble des rédacteurs, avec une sous-représentation aux niveaux des rédactrices en chef adjointes et de rédactrices en chef. Ces disparités entre les sexes « soulignent la nécessité de politiques transparentes et de réformes structurelles pour promouvoir une plus grande équité », indiquent les auteurs.
05 Nov

16:40

L'entreprise Pulsenmore a annoncé dans un communiqué que la Food and Drug Administration (FDA) américaine a accordé une autorisation de mise sur le marché d'une plateforme d'échographie prénatale qui permet aux futures mères d'effectuer des examens guidés à domicile interprétés par des médecins à distance.

14:26

Des stratégies de gestion des déchets, de décontamination et de traitements des eaux permettraient de réduire l'impact de la pollution environnementale liée au gadolinium (étude).

7:17

L’article 31 du PLFSS 2026 a été adopté en commission des affaires sociales. Il prévoit l'obligation pour les professionnels de santé d’alimenter et de consulter le dossier médical partagé (DMP). En cas de manquement, des pénalités seront appliquées, signale la FMF.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR