Ultrasons

Les échographes en têtes de gondoles aux JFR

Beaucoup de constructeurs d’échographes ont présenté de nouveaux appareils aux dernières Journées francophones de radiologie. Dans le secteur innovant et concurrentiel de l’imagerie ultrasonore, les uns vantaient leur qualité d’image, les autres leur ergonomie ou leurs fonctions avancées.

Le 03/11/17 à 12:00, mise à jour hier à 15:10 Lecture 4 min.

Le MyLab® 9 d'Ésaote annonce une ergonomie simplifiée pour permettre au radiologue de se concentrer sur le patient. © J. H.

L’ultrason s’est fait remarquer aux dernières Journées francophones de radiologie. De nombreux stands de l’exposition technique ont en effet arboré de nouveaux modèles, aux atouts variés.

L’accent sur l’ergonomie

Sur le stand d’Esaote, le MyLab®, neuvième du nom tenait une place d’honneur. Destinée au diagnostic et à l’interventionnel, cette nouvelle déclinaison mise beaucoup sur son interface. « Le Easy mode permet de choisir l’examen adapté avec seulement trois potentiomètres », explique Guillaume Gauthier, spécialiste clinique produit marketing. En pratique quotidienne, l’opérateur peut ainsi se concentrer sur le patient sans perdre de temps dans les réglages. Côté sondes, la fréquence monte jusqu’à 24 MHz et la technologie single cristal améliore la sensibilité pour les patients obèses ou peu échogènes. La carrosserie de l’appareil cache en outre un SSD, ainsi qu’une électronique revue, pour accélérer les calculs.

La très haute fréquence

Toshiba exhibait les nouveaux échographes de la gamme premium Aplio i-serie®. Plus compact et mobile, ce modèle premium embarque un nouveau formateur de faisceaux en 3D. Il est capable de piloter chaque élément de la sonde de façon indépendante. « Avec ce système, on gagne en qualité d’image. On dépasse les limites de l’échogénicité », assure Émilie Galix, directrice de marché ultrasons de la branche française. Cette performance doit fournir des images de meilleure résolution, chez les patients peu échogènes. L’appareil s’accompagne de nouvelles sondes à technologie « matricielle active » et de très haute fréquence, jusqu’à 24 MHz. « Elles améliorent la résolution, la richesse de l’image tout en diminuant le temps d’examens », explique Émilie Galix.

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Chez Toshiba, le dernier échographe de la gamme premium Aplio i-serie® embarque en nouveau formateur de faisceaux en 3D © J. H.

Une sonde à tout faire

Une autre firme japonaise, Hitachi a profité des JFR pour lancer en France le nouveau modèle premium de sa gamme d’échographes. L’Arietta 850® « fait tout, bien », résume Anne-Laure Jet, chef de produits. Son principal atout : une nouvelle génération de sondes CMUT, qui élargit la bande passante (2 – 22 MHz). Cette nouvelle technologie fait de cette sonde « la première au monde compatible avec tous les modes », dixit Hitachi. Elle peut aussi bien observer les structures superficielles du corps que les organes profonds. L’appareil propose en outre toutes les fonctions avancées, telles que la fusion d’images, un simulateur E-field pour afficher une zone d’ablation virtuelle, etc. Enfin, le moniteur de type OLED renforce les contrastes et donc le confort visuel.

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La sonde de l'Arietta 850® est « la première au monde compatible avec tous les modes », dixit Hitachi. © J. H.

Une sonde polyvalente pour les applications superficielles

Philips est venu avec une nouvelle sonde : la sonde matricielle eL18-4®. Marquée CE pour le foie, elle propose le « Microflow imaging », à savoir le mode flux ultrasensible. Avec une bande de fréquence de 2 à 22 MHz, elle est annoncée comme polyvalente sur les parties molles, l’appareil locomoteur, la pédiatrie et le foie jusqu’à 14 cm de profondeur. « On introduit une solution pour toutes les applications superficielles », explique Vincent Antarjuko, chef de produits ultrasons France. Une nouvelle version du logiciel implémente en effet l’élastographie shear wave en superficiel. La sonde contient en outre un « tracker » magnétique permettant la fusion d’images avec le scanner et l’IRM. « Il s’agit d’une approche multiparamétrique », précise le chef de produits. La sonde est disponible sur les gammes d’échographes Affinity® et EPIQ®.

B. B.

Avec une bande de fréquence de 2 à 22 MHz, la nouvelle sonde eL18-4® de Philips est annoncée comme polyvalente sur les parties molles, l’appareil locomoteur, la pédiatrie et le foie jusqu’à 14 cm de profondeur. B. B.

L’élastographie premium

Samsung a présenté son nouvel échographe haut de gamme, le RS85®. Premium oblige, il inclut toutes les fonctions avancées et notamment l’élastographie et la fusion d’images avec IRM ou scanner. De conception légère et compacte, il se veut aussi silencieux, annonce Samsung. La marque vante aussi sa flexibilité, avec son écran capable de tourner à 360°.

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Chez Samsung, le RS85® intègre l’élastographie. © J. H.

Le Doppler en relief

Sur les échographes Voluson® E8 et E10, orientés vers la gynécologie-obstétrique, General Electrics a ajouté une fonctionnalité baptisée Radiant Flow®. Le constructeur la décrit comme « un outil unique de visualisation en couleur qui permet de voir même les plus petits vaisseaux ». Ce nouveau mode donne la possibilité, sur une imagerie 2D, d’avoir une technologie Doppler avec un effet de relief dans l’image. « C’est une innovation en matière de cosmétique d’images et d’informations sur la vascularisation en imagerie gynécologique et obstétrique », indique Frédéric Spagnoli, responsable produits ultrasons.

Auteurs

Carla Ferrand

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

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