Réforme du troisième cycle des études de médecine

La place du secteur libéral dans la nouvelle formation des radiologues

Samedi 14 octobre, la séance plénière des JFR s’est intéressée à la réforme du 3e cycle des études de médecine. L’occasion pour la FNMR de questionner Benoît Schlemmer, chargé de mission sur cette réforme, sur le rôle qu’elle donne aux structures libérales dans la formation des internes.

Le 16/10/17 à 15:00, mise à jour hier à 15:10 Lecture 2 min.

« Pour le 3e cycle, les textes prévoient la possibilité de développer des stages en secteur libéral, plus ou moins ambulatoires selon les spécialités », explique Benoît Schlemmer (à gauche), ici avec Louis Boyer, président du CERF. © J. H.

Samedi 14 octobre, les Journées francophones de radiologie ont consacré leur conférence plénière à la réforme du 3e cycle des études médicales. Le sujet est d’actualité : les premières promotions d’internes « nouvelle formule » intégreront en effet les services ce 1er novembre 2017. Pour évoquer cette question, la Société française de radiologie a fait appel à Benoît Schlemmer, chargé de mission ministérielle sur la réforme du 3e cycle des études médicales.

Peut-on envisager des stages systématiques en structure libérale ?

Après une description des principaux changements et une présentation détaillée de la plaquette de formation par Louis Boyer, président du CERF, l’invité a répondu aux questions de plusieurs représentants de la profession. Parmi eux, Robert Lavayssière, vice-président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR). Ce dernier s’inquiète du rôle des structures de médecine libérale dans la formation : « peut-on envisager la mise en place systématique de stages en médecine libérale ? »

Un agrément et un projet pédagogique

« Pour le 3e cycle, les textes prévoient la possibilité de développer des stages en secteur libéral, plus ou moins ambulatoires selon les spécialités », répond Benoît Schlemmer. La mise en place de tels stages, précise-t-il, doit passer par l’agrément des maîtres de stage sur la base d’un projet pédagogique préparé par les responsables d’université, les collèges enseignants et les représentants des étudiants pour que les choses puissent être transparentes.

« Former des étudiants prend du temps »

Il y a néanmoins des problèmes à régler : « Former les étudiants prend du temps. L’exercice du métier peut s’en trouver freiné. Un certain nombre de structures libérales y sont prêtes, mais ce n’est pas obligatoirement dans les gènes de leurs responsables de ces structures », estime-t-il. Il pense néanmoins que leur participation à la formation est « vitale » si elles veulent se faire connaître et recruter. « Tout ceci méritera une évaluation dans le temps », conclut-il, en invitant les radiologues à lire les textes : « Dans leur rédaction actuelle, ils permettent à peu près tout. Il faut que les professionnels s’en saisissent ».

En 2e cycle aussi

Par ailleurs, Benoît Schlemmer estime que les libéraux pourraient jouer un rôle dans la formation de 2e cycle. « Les professeurs s’y intéressent en médecine générale, je ne vois pas pourquoi ça ne devrait pas s’appliquer pour les autres spécialités », explique-t-il. Une condition : « on doit être assuré de l’engagement desdits professionnels. Ça passe par des procédures d’agrément et d’autorisation. »

Auteurs

Virginie Facquet

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

20 Mai

7:30

La mise en œuvre d’un programme de leadership positif dans un service d’imagerie du sein aux États-Unis a permis d’améliorer la perception du climat de travail et l’engagement des employés, réduisant l’épuisement professionnel et les intentions de départ, indique une étude parue dans Radiology.
17 Mai

16:00

Le constructeur GE HealthCare a dévoilé sa nouvelle IRM 3 T dédiée à l'imagerie cérébrale, spécialement conçue pour « faire avancer la recherche en IRM dans les procédures complexes en neurologie, oncologie et psychiatrie ». L’équipement est en attente de l'autorisation de la FDA et n’a pas encore le marquage CE, annonce GE HealthCare dans un communiqué.

13:30

Le scanner thoracique à très faible dose offre une grande précision dans la détection des anomalies pulmonaires post-COVID par rapport à un scanner à dose standard à moins d’un dixième de la dose de rayonnement. Il constitue donc une alternative pour le suivi des patients post-COVID, conclut une étude parue dans European Radiology.

7:30

Une étude publiée dans The Lancet Regional Health Western Pacific a identifié des anomalies cérébrales sur les IRM de personnes ayant eu des cas modérés à graves de Covid-19. Ces patients continuent de souffrir de troubles cognitifs, de symptômes psychiatriques et neurologiques et d’altérations fonctionnelles cérébrales, même après 2 ans d’infection, suggèrent les chercheurs.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR