Justice

Les pratiques de l’astreinte en question après le décès d’un enfant

Une famille a déposé une plainte contre X après le décès d’une fillette à l’hôpital de Cambrai, en mars 2016. Elle met en cause l’établissement et des médecins, dont un radiologue d’astreinte.

Le 10/01/17 à 17:18, mise à jour hier à 15:11 Lecture 1 min.

« En février 2017, si le Parquet n’a pas bougé, nous déposerons une plainte avec constitution de partie civile devant le juge d’instruction », annonce l'avocat de la famille. CC0 domaine public sur pixabay.com

Maréva Journaux, 3 ans, est décédée le 9 mars 2016 au centre hospitalier de Cambrai, d’un mégacôlon toxique. Des membres de sa famille ont déposé une plainte contre X. Ils reprochent à l’établissement de ne pas avoir pas pris en charge la fillette de manière adaptée.

Le radiologue n’aurait pas voulu se déplacer

Selon leur avocat, Christophe Donnette, de Saint-Quentin, l’enfant, admise aux urgences pour des maux de ventre, aurait commencé par attendre « 1 h 30 avant de voir l’interne de garde ». Un rapport d’expertise commandé par le tribunal administratif de Lille, que cite Christophe Donnette dans son mémoire adressé aux juges, explique que la pédiatre appelée par l’interne « n’a pas correctement apprécié l’extrême gravité du tableau clinique ». Le même document rapporte que la pédiatre aurait fait appeler le chirurgien et le radiologue d’astreinte, qui ne se seraient pas déplacés pour examiner l’enfant : «…le radiologue d’astreinte sollicité aurait dû guider la conduite des examens radiologiques dans l’urgence et interpréter les clichés radiologiques par télétransmission », écrit l’expert.Le manque d’appréciation de la gravité de la situation « a conduit à une absence de traitement adapté qui est à l’origine d’une perte de chance réelle et sérieuse pour la patiente d’éviter le décès », conclut-il.

Non-assistance à personne en danger

« Il y a non-assistance à personne en danger, estime l’avocat, joint par téléphone. En février 2017, si le Parquet n’a pas bougé, nous déposerons une plainte avec constitution de partie civile devant le juge d’instruction ». L’hôpital de Cambrai, de son côté, ne souhaite pas communiquer sur cette affaire. « L’hôpital continuera de coopérer à la manifestation de toute la vérité dans le cadre de cette plainte […] » indique son directeur, Philippe Legros, dans un communiqué diffusé le 6 décembre 2016.

Auteurs

Virginie Facquet

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