Imagerie hybride

Quelle marge de progression pour la TEP-IRM en pratique clinique ?

Une session de l’ECR 2022 fut l'occasion d'un débat sur la valeur ajoutée de la TEP-IRM en pratique clinique. Bien que les preuves de son efficacité s'accumulent, elle reste une modalité peu accessible, et sa rentabilité, au vu des bénéfices attendus, reste à confirmer.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 16/09/22 à 7:00, mise à jour le 11/09/23 à 13:30 Lecture 6 min.

« Malgré quelques défis, notamment les difficultés sur la correction d’atténuation, les limites de la résolution en imagerie pulmonaire et le coût de l’examen, il n’existe pas à ma connaissance d’étude qui prouve l’infériorité de la TEP-IRM par rapport à la TEP-TDM », constate Lennart Blomqvist. © Carla Ferrand

La TEP-IRM est-elle prête pour la pratique clinique ? À cette question, lancée lors du Congrès européen de radiologie (ECR) 2022, Lennart Blomqvist, professeur de radiologie à l’institut Karolinska de Stockholm (Suède), répond par l’affirmative. « Mon premier argument est que la TEP-IRM associe deux technologies utilisées en clinique depuis plus de 10 ans. Elle n’est donc pas une nouvelle modalité d’imagerie. C’est simplement une TEP et une IRM 3 T construites ensemble », explique-t-il.

Une question d’éthique

La TEP-IRM est d’ailleurs déjà utilisée en clinique depuis plusieurs années, rappelle-t-il. « Dans un petit pays comme la Suède, qui compte 10 millions d’habitants, nous avons trois TEP-IRM depuis 2015, et une quatrième a été installée l’année dernière. Nous avons donc 7 ans de recul sur cette technologie. » Dans son argumentaire, Lennart Blomqvist va plus loin en estimant que considérer la TEP-IRM comme non prête pour la clinique est une position qui va à l’encontre de l’éthique mé

Il vous reste 88% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Moradi F., Lagaru A., McConathy J. et coll., « Clinical applications of PET/MR Imaging », Radiologic Clinics of North America, septembre 2021, vol. 59, n° 5, p. 853-874. DOI : 10.1016/j.rcl.2021.05.013
  2. Olin A. B., Hansen A. E., Rasmussen J. H. et coll., « Feasibility of multiparametric positron emission tomography/magnetic resonance imaging as a one-stop shop for radiation therapy planning for patients with head and neck cancer », International Journal of Radiation Oncology Biology Physics, décembre 2020, vol. 108, n° 5, p. 1329-1338. DOI : https://doi.org/10.1016/j.ijrobp.2020.07.024.
  3. Mayerhoefer M. E, Prosch H., Beer L. et coll., « PET/MRI versus PET/CT in oncology: a prospective single-center study of 330 examinations focusing on implications for patient management and cost considerations », European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging, août 2019, vol. 47, p. 51-60. DOI : 10.1007/s00259-019-04452-y

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

12 Sep

16:00

La biopsie pulmonaire percutanée guidée par ultrasons (US-PLB) sur les patients pédiatriques serait sans rayonnement, sûre et précise d’après des chercheurs de l’hôpital de Beijing (Chine). Selon l’analyse de cohorte rétrospective menée sur 34 patients, l’US-PLB offrirait des conseils « critiques pour la prise de décision clinique ».  

13:29

Chez les patients atteints d'accident vasculaire cérébrale ischémique aigu, subissant une thrombectomie mécanique, mieux prévoir le risque de recanalisation futile serait possible grâce à deux marqueurs d'imagerie : Le scanner sans contraste et l'angioscanner. Selon l’étude parue dans Springer Nature, l’intégration d’un nomogramme grâce à ses données permettrait de faciliter la prise de décision thérapeutique.  

7:18

Jean-Philippe Masson, président de la FNMR, a reçu dans son centre d'imagerie à Carcassonne, le ministre chargé de la Santé et de l’accès aux soins, Yannick Neuder pour évoquer les déserts radiologiques et le protocole proposé par la CNAM. La FNMR a réaffirmé son opposition aux baisses tarifaires prévues et insisté sur la nécessité de mesures de pertinence, annonce la fédération sur le réseaux social Linkedin.
11 Sep

15:00

La reconstruction compensée en mouvement améliorerait « significativement » la qualité subjectives des images en réduisant les artefacts en angioscanner coronaire (CCTA) comparée à la reconstruction standard à 78 % d'intervalle RR. Une technique qui permet, selon l'étude retrospective, une meilleur interprétabilité de l'image diagnostic chez les patients orientés pour CCTA et ce dans la plupart des fréquences cardiaques et des grands vaisseaux (moins de 1,5 mm).
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR