Imagerie vasculaire diagnostique et interventionnelle

Bilan et traitement du syndrome de congestion pelvienne (2/2) : traitement et suivi

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Quentin Sénéchal, Marine Bravetti, Perrine Echegut, Lamia Jarboui, Mehdi Bouaboula, Christophe Teriitehau, Laurent Macron, Marie Florin et Jacques Feignoux Le 22/02/21 à 16:00, mise à jour le 28/09/23 à 12:16 Lecture 9 min.

L’embolisation des varices pelviennes, des reflux, des communications vers les plexus veineux pelviens et les membres inférieurs permet une amélioration clinique significative avec un faible taux de complications. © Carla Ferrand

Résumé

Cet article est le deuxième d’une série de deux sur le syndrome de congestion pelvienne. Le syndrome de congestion pelvienne, manifestation clinique d’une insuffisance veineuse pelvienne chronique primitive (IVPC) ou secondaire, est caractérisé par des douleurs pelviennes chroniques à type de pesanteur, augmentées en période périmenstruelle, à la station debout prolongée, à la marche et en fin de journée. La présence de douleurs postcoïtales, d’une palpation douloureuse du point ovarien, de varices saphéniennes et/ou atypiques des membres inférieurs, est très évocatrice du syndrome. Le bilan d’imagerie associe l’échographie Doppler, l’IRM et/ou le scanner à la recherche d’une IVPC, de varice pelvienne, de point de fuite vers les membres inférieurs. La réalisation de la phlébographie aidée par les examens d’imagerie va établir une cartographie veineuse avec le sens des flux dans le but de guider le traitement endovasculaire par embolisation et dilatation des sténoses. L’embolisation des varices pelviennes, des reflux, des communications vers les plexus veineux pelviens et les membres inférieurs permet une amélioration clinique significative avec un faible taux de complication. Les radiologues et les angiologues ont une place centrale pour faire le diagnostic et orienter les patientes pour un traitement adapté et efficace. Cette deux

Choix thérapeutique

Une fois la cartographie veineuse réalisée, le choix thérapeutique est décidé. En dehors du syndrome de May-Thurner sans insuffisance veineuse des veines ovariques, le premier temps thérapeutique consiste toujours en l’embolisation des reflux, des varices pelviennes et des communications veineuses. Notre équipe respecte toujours les troncs veineux iliaques internes et les veines sacrales [1]. L’indication d’embolisation est posée pour toutes les veines ovariques et pelviennes présentant un reflux spontanément ou après manœuvre de Vasalva. Lorsque l’insuffisance veineuse opacifie des veines controlatérales, des fuites des membres inférieurs ou de multiples reflux et secteurs variqueux ou dilatés, plusieurs embolisations sont programmées. Le but est de remplir par l’agent embolisant le maximum du réseau pathologique afin d’éviter les échecs cliniques et les récidives.

Traitement

La première consultation, avec l’interrogatoire et l’examen clinique, a pour objectif

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Auteurs

Quentin Sénéchal

Radiologue interventionnel Centre cardiologique du Nord Saint-Denis (93)

Marine Bravetti

Radiologue interventionnelle Centre d'imagerie du Nord Saint-Denis (93)

Perrine Echegut

Angiologue Centre cardiologique du Nor Saint-Denis (93)

Lamia Jarboui

Radiologue spécialiste en imagerie de la femme Centre d'imagerie du Nord Saint-Denis (93)

Mehdi Bouaboula

Radiologue spécialiste en imagerie de la femme Centre d'imagerie du Nord Saint-Denis (93)

Christophe Teriitehau

Radiologue interventionel Centre d'imagerie du Nord Saint-Denis (93)

Laurent Macron

Radiologue cardiovasculaire Centre d'imagerie du Nord Saint-Denis (93)

Marie Florin

Radiologue spécialiste en imagerie de la femme Centre d'imagerie du Nord Saint-Denis (93)

Jacques Feignoux

Radiologue cardiovasculaire Centre d'imagerie du Nord Saint-Denis (93

Bibliographie

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  12. Laborda A., Medrano J., de Blas I. et coll., « Endovascular treatment of pelvic congestion syndrome: visual analog scale (VAS) long-term follow-up clinical evaluation in 202 patients », Cardiovascular Interventional Radiology, août 2013, vol. 36, n° 4, p. 1006–1014. DOI : 10.1007/s00270-013-0586-2.
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