JFR 2017

Des scanners et des IRM plus rapides, plus ergonomiques et plus nombreux

L’exposition technique des JFR 2017 fut l’occasion pour certains constructeurs de présenter – et de vendre - leurs nouveautés en imagerie lourde. Chacun a mis en avant ses avantages, rapidité chez l’un, ergonomie chez les autres, alors qu’un nouvel acteur, Fujifilm, a tenté de tirer son épingle du jeu.

Le 27/10/17 à 11:00, mise à jour hier à 15:10 Lecture 3 min.

Nouveau venu sur le marché du scanner, Fujifilm a présenté son scanner FCT Speedia® © Carla Ferrand

Aux Journées francophones de radiologie 2016, les constructeurs en imagerie lourde mettaient en avant la baisse de consommation électrique de leurs nouveaux modèles. Rien de tel cette année, où chacun fait valoir des atouts différents.

Le spectral chez GE

GE Healthcare a implanté l’imagerie spectrale sur sa gamme de scanner Revolution CT®. La fonction GSI Xtream® est disponible depuis septembre en « upgrade », en 8 cm et 16 cm d’acquisition. Elle permet de faire les images de repérage deux fois plus vite, d’augmenter la détectabilité des petites lésions, d’améliorer la caractérisation des tissus et de réduire les artefacts métalliques, annonce GE. En IRM, la multinationale est venue aux JFR avec un nouveau type d’antenne souple AIR Technology®, qui doit permettre d’améliorer le confort du patient et d’augmenter la densité d’éléments d’antenne sans perte de qualité.

© Carla Ferrand

L’antenne souple AIR Technology® de GE Healthcare doit permettre d’améliorer le confort du patient et d’augmenter la densité d’éléments d’antenne sans perte de qualité. © Carla Ferrand

La vitesse chez Toshiba

Toshiba, qu’il faudra bientôt appeler Canon suite à son rachat, présentait son nouveau scanner, l’Aquilion Prime SP®. Principale innovation : une chaîne d’acquisition repensée de A à Z. « Une nouvelle filtration permet de rendre le spectre de rayonnement plus homogène pour obtenir une meilleure image avec moins de dose », décrit Franck Prouvost, chef de produit. En aval, l’architecture informatique accélérée doit permettre des vitesses de reconstruction très rapides, « jusqu’à 70 images par seconde », promet Toshiba. Enfin, la fonction vHP3 – en option – permet de varier le pitch pendant l’acquisition sur une même hélice. L’intérêt est d’avoir une meilleure qualité d’image sur les zones cibles et une dose plus faible sur les organes radiosensibles.

Une séquence pour les remplacer (presque) toutes

En IRM, la firme japonaise a développé une nouvelle technique d’acquisition, baptisée Nova +. Le principe est de remplacer de nombreuses séquences par une séquence multicontraste unique, de 2 fois 3 minutes, qui générera toutes les images utiles pour la reconstruction. Le dispositif a obtenu le marquage CE. Il est d’ores et déjà commercialisé pour les applications neurologiques et en test pour l’ostéoarticulaire. Plus anecdotique, Toshiba vantait les mérites du dispositif MR Theatre. Ce vidéoprojecteur, disponible pour la Titan® et la Galan 3T® diffuse des films et des images « relaxants » et « apaisants » dans tout le statif. Cinq ambiances sont disponibles et il est possible d’apporter des propres films.

L’ergonomie chez Siemens

Siemens Healthineers a présenté son IRM 3 T Magnetom Vida®, déjà vue au Congrès européen de radiologie, en mars dernier. Le stand du constructeur allemand mettait aussi à l’honneur le scanner Somatom go.UP®. Ce modèle fait valoir son ergonomie, censée améliorer le flux de patients. « Sa tablette détachable, connectée en wifi, permet au manipulateur ou au radiologue de rester à côté du patient et de se déplacer dans la pièce », explique Merryl Mourau, directrice de la communication. Le maniement de la télécommande est décrit comme « proche de celui d’une salle de radio ». Enfin, l’interface a été optimisée pour accélérer les procédures. « Tout peut être fait en trois clics », affirme Siemens. 

© J. H.

Le scanner Somatom go.UP® fait valoir son ergonomie, avec sa tablette détachable. © J. H.

Premier scanner pour Fujifilm

Le plus gros événement de ces JFR 2017 en matière d’imagerie lourde est peut-être l’arrivée d’un nouvel acteur. Fujifilm a en effet profité du congrès pour lancer son premier scanner. Conçu par Hitachi, le FCT Speedia® existe en 16 et 64 barrettes. Il se destine aux applications courantes en oncologie, neurologie, imagerie vasculaire, thoraco-abdominale et ostéoarticulaire. Il embarque la technologie de reconstruction d’image CORE® et l’imagerie itérative « pour réduire le bruit et augmenter la qualité d’image ». Fuji met aussi en avant sa vitesse de rotation élevée, qui permet une acquisition thoraco-abdominale en 12-13 secondes. Compacte, malgré son ouverture de 75 cm de diamètre, la machine peut être installée sur une surface de 12m². Elle est associée à la technologie Synapse 3D® serveur de post-traitement historique de Fuji.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

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