En novembre 2017, le CHU de Caen, dans le Calvados, confie une partie de son activité d’imagerie à une société privée de téléradiologie. Faute de radiologues en nombre suffisant, l’établissement ne peut plus faire face à l’augmentation des demandes d’examens. « Il manquait presque un médecin sur deux dans le service », témoigne Frédéric Seita, chef de clinique des universités – assistant des hôpitaux, spécialiste en imagerie diagnostique cardiaque, vasculaire et thoracique. Au total, jusqu’à 30 % à 40 % des examens de scanner ou d’IRM passent en téléradiologie.
Jusqu’à 80 % des scanners d’urgence externalisés
Pour les équipes d’imagerie, le changement est douloureux. « Ce fut un vrai choc, principalement aux urgences », se souvient Frédéric Seita, qui termine alors son internat. La direction du CHU1, explique-t-il, choisit en effet d’externaliser jusqu’à 80 % de l’interprétation des scanners d’urgence. Or, une partie des urgences vitales requièrent un radiologue sur place. Il faut donc a
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