Limites de l’imagerie à distance

La téléradiologie n’est pas toujours le bon remède

Pour leurs participants, deux expériences de téléradiologie, à Caen et Martigues, montrent que l’imagerie à distance n’est une bonne solution à la pénurie de médecins qu’à condition de prendre à bras-le-corps le problème d’attractivité de l'hôpital, et notamment de revaloriser la rémunération des radiologues.

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Le 18/02/19 à 8:00, mise à jour hier à 15:24 Lecture 5 min.

Pour les observateurs, il est urgent de faire revenir les radiologues vers les hôpitaux en améliorant l’attractivité de l’exercice (photo d’illustration). © ELNUR sur Shutterstock

En novembre 2017, le CHU de Caen, dans le Calvados, confie une partie de son activité d’imagerie à une société privée de téléradiologie. Faute de radiologues en nombre suffisant, l’établissement ne peut plus faire face à l’augmentation des demandes d’examens. « Il manquait presque un médecin sur deux dans le service », témoigne Frédéric Seita, chef de clinique des universités – assistant des hôpitaux, spécialiste en imagerie diagnostique cardiaque, vasculaire et thoracique. Au total, jusqu’à 30 % à 40 % des examens de scanner ou d’IRM passent en téléradiologie.

Jusqu’à 80 % des scanners d’urgence externalisés

Pour les équipes d’imagerie, le changement est douloureux. « Ce fut un vrai choc, principalement aux urgences », se souvient Frédéric Seita, qui termine alors son internat. La direction du CHU1, explique-t-il, choisit en effet d’externaliser jusqu’à 80 % de l’interprétation des scanners d’urgence. Or, une partie des urgences vitales requièrent un radiologue sur place. Il faut donc a

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Notes

1. Contactée, la direction du CHU n'a pas répondu à nos sollicitations.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint BOM Presse Clichy

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Le fil Docteur Imago

12 Sep

7:18

Jean-Philippe Masson, président de la FNMR, a reçu dans son centre d'imagerie à Carcassonne, le ministre chargé de la Santé et de l’accès aux soins, Yannick Neuder pour évoquer les déserts radiologiques et le protocole proposé par la CNAM. La FNMR a réaffirmé son opposition aux baisses tarifaires prévues et insisté sur la nécessité de mesures de pertinence, annonce la fédération sur le réseaux social Linkedin.
11 Sep

15:00

La reconstruction compensée en mouvement améliorerait « significativement » la qualité subjectives des images en réduisant les artefacts en angioscanner coronaire (CCTA) comparée à la reconstruction standard à 78 % d'intervalle RR. Une technique qui permet, selon l'étude retrospective, une meilleur interprétabilité de l'image diagnostic chez les patients orientés pour CCTA et ce dans la plupart des fréquences cardiaques et des grands vaisseaux (moins de 1,5 mm).

13:12

Une étude montre qu’un protocole basé sur le dossier médical électronique de suivi des découvertes fortuites en imagerie a permis de résoudre plus de 99 % des 25 000 cas sur 9 ans. Elle souligne l’importance d’un système structuré face à la hausse des examens d’imagerie.

7:30

Des repères sur le diagnostique des maladies neurodégénératives en IRM et TEP-TDM au FDG ont été publié début septembre dans Springernature. Selon les deux chercheurs, ces recommandations sont à appliquer en complément d’équipes médicales complètes et multidisciplinaires pour « fournir des informations pertinentes aux patients et aux familles ».
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