Limites de l’imagerie à distance

La téléradiologie n’est pas toujours le bon remède

Pour leurs participants, deux expériences de téléradiologie, à Caen et Martigues, montrent que l’imagerie à distance n’est une bonne solution à la pénurie de médecins qu’à condition de prendre à bras-le-corps le problème d’attractivité de l'hôpital, et notamment de revaloriser la rémunération des radiologues.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 18/02/19 à 8:00, mise à jour aujourd'hui à 14:12 Lecture 5 min.

Pour les observateurs, il est urgent de faire revenir les radiologues vers les hôpitaux en améliorant l’attractivité de l’exercice (photo d’illustration). © ELNUR sur Shutterstock

En novembre 2017, le CHU de Caen, dans le Calvados, confie une partie de son activité d’imagerie à une société privée de téléradiologie. Faute de radiologues en nombre suffisant, l’établissement ne peut plus faire face à l’augmentation des demandes d’examens. « Il manquait presque un médecin sur deux dans le service », témoigne Frédéric Seita, chef de clinique des universités – assistant des hôpitaux, spécialiste en imagerie diagnostique cardiaque, vasculaire et thoracique. Au total, jusqu’à 30 % à 40 % des examens de scanner ou d’IRM passent en téléradiologie.

Jusqu’à 80 % des scanners d’urgence externalisés

Pour les équipes d’imagerie, le changement est douloureux. « Ce fut un vrai choc, principalement aux urgences », se souvient Frédéric Seita, qui termine alors son internat. La direction du CHU1, explique-t-il, choisit en effet d’externaliser jusqu’à 80 % de l’interprétation des scanners d’urgence. Or, une partie des urgences vitales requièrent un radiologue sur place. Il faut donc a

Il vous reste 87% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Notes

1. Contactée, la direction du CHU n'a pas répondu à nos sollicitations.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

25 Nov

16:30

Des chercheurs constatent dans le JACR que les référents sont souvent en accord avec les recommandations d'imagerie de suivi des radiologues pour les patients externes. Les données démographiques et les facteurs socio-économiques des patients ne semblent pas avoir d'effet significatif sur cette concordance, concluent-ils.

13:30

Ajouter un glossaire, des illustrations ou un résumé rédigé dans un langage simple au compte rendu d'imagerie permet d'améliorer la compréhension des informations par les patients et ainsi d'augmenter leur satisfaction, indique une étude présentée dans European Radiology.

7:30

Alors que la mammographie nécessite une qualité d’image optimale, des chercheurs ont constaté qu’une faible lumière ambiante dans les salles d’acquisition des services d’imagerie mammaire permet une meilleure visibilité, à l’inverse d’une forte lumière ambiante avec des murs blancs autour de l’écran.
22 Nov

16:00

Pour les patients non obèses, l’utilisation combinée d’une faible tension du tube (60 kVp) et d’un nouvel algorithme de reconstruction d’images par apprentissage profond (ClearInfinity, DLIR-CI) peut préserver la qualité de l’image tout en permettant des économies de dose de rayonnement et de produit de contraste pour le scanner aortique (étude).
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR