Recanalisation veineuse par voie transhépatique

Innovation dans la prise en charge des tumeurs neuroendocrines avec insuffisance vasculaire intestinale chronique

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Lorenzo Garzelli et Romain L'Huillier Le 25/09/24 à 15:00 Lecture 7 min.

Résumé

La recanalisation veineuse par voie transhépatique est proposée aux patients atteints d’ischémie mésentérique associée à une tumeur neuroendocrine de l’intestin grêle. L’objectif de cette intervention est d’améliorer les symptômes invalidants, tout en favorisant une amélioration nutritionnelle. Les patients sont identifiés en RCP et l’opération est pratiquée sous anesthésie générale. Une angioplastie de la zone d’occlusion chronique est réalisée à l’aide d’un ballon, puis plusieurs stents non couverts auto-expansibles en nitinol sont mis en place. L’évaluation clinique de cette procédure est en cours et mettra l’accent sur les critères de succès préopératoires afin d’augmenter son utilité et sa diffusion.

Introduction

Depuis 2023, l’unité de radiologie interventionnelle abdominale de l’hôpital Édouard-Herriot (Hospices civils de Lyon), propose, en collaboration étroite avec le service d’oncologie digestive, chez des patients sélectionnés qui souffrent d’un envahissement tumoral vasculaire mésentérique supérieur (d’origine neuroendocrine) une recanalisation veineuse par voie transhépatique. Cela dans le but d’améliorer les symptômes directement liés à l’insuffisance vasculaire splanchnique chronique qui touche environ 2 % des patients avec tumeur neuroendocrine (TNE) de l’intestin grêle [1].

Ischémie mésentérique chronique

Il a été rapporté que la présence d’une ischémie intestinale impacte négativement la survie des patients atteints de TNE intestinale [1]. Cette ischémie mésentérique chronique, principalement d'origine veineuse en raison d'une compression extrinsèque (bien qu'une atteinte artérielle puisse parfois être associée), se manifeste par des signes tomodensitométriques (TDM

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Auteurs

Lorenzo Garzelli

Radiologue Hôpital Édouard-Herriot Hospices civils de Lyon

Romain L'Huillier

Radiologue Hôpital Édouard-Herriot Hospices civils de Lyon

Bibliographie

  1. Daskalakis K., Karakatsanis A., Stålberg P. et al, « Clinical signs of fibrosis in small intestinal neuroendocrine tumours », British Journal of Surgery, janvier 2017, vol. 104, n° 1, p. 69-75. DOI : 10.1002/bjs.10333.
  2. Acosta S., Alhadad A., Ekberg O., « Findings in multi-detector row CT with portal phase enhancement in patients with mesenteric venous thrombosis », Emergency Radiology, novembre 2009, vol. 16, n° 6, p. 477-482. DOI : 10.1007/s10140-009-0807-9.
  3. Slott C., Langer S. W., Møller S. et al « Outlook for 615 Small Intestinal Neuroendocrine Tumor Patients: Recurrence Risk after Surgery and Disease-Specific Survival in Advanced Disease », Cancers (Basel), janvier 2024, vol. 16, n° 1, p. 204. DOI : 10.3390/cancers16010204.
  4. Hellman P, Hessman O, Akerström G et al, « Stenting of the superior mesenteric vein in midgut carcinoid disease with large mesenteric masses », World Journal of Surgery, juin 2010, vol. 34, n° 6, p. 1373-1379. DOI : 10.1007/s00268-009-0361-3.
  5. Blažević A., Zandee W. T., Franssen G. J. H. et al, « Mesenteric fibrosis and palliative surgery in small intestinal neuroendocrine tumours », Endocrine-Related Cancer, mars 2018, vol. 25, n° 3, p. 245-254. DOI : 10.1530/erc-17-0282.

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