Dépistage du cancer du sein

« L’application immédiate des recommandations de la HAS telles qu’elles ont été publiées pose problème »

Dans un rapport publié fin mars 2023, la Haute Autorité de santé recommande l’utilisation de la tomosynthèse avec reconstruction synthétique pour le dépistage organisé du cancer du sein en substitution à la mammographie. Dans une lettre envoyée à l’institution, les sociétés savantes et le G4, que représente Isabelle Thomassin Naggara, jugent cette évolution prématurée.

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Le 12/04/23 à 7:00, mise à jour le 11/09/23 à 13:23 Lecture 4 min.

« Même s’il fallait des recommandations sur la tomosynthèse, il aurait été nécessaire qu'il y ait une concertation avec les différentes sociétés savantes », regrette Isabelle Thomassin Naggara. © Carla Ferrand

Docteur Imago / Pourquoi la Haute Autorité de santé a-t-elle décidé d’établir des recommandations ?

Isabelle Thomassin Naggara / Ces discussions ont commencé il y a plus de 4 ans car la tomosynthèse était de plus en plus utilisée par les radiologues. Un premier volet a été publié en 2019 et nous étions en attente du deuxième volet. La tomosynthèse mammaire est en effet utile au quotidien, et, les études le prouvent clairement, il y a un apport bien démontré pour les patientes. On se retrouvait donc avec une technologie de plus en plus utilisée sans recommandations. Récemment, la HAS a publié ce second volet qui propose une évolution immédiate du dépistage du cancer du sein, en remplaçant la mammographie conventionnelle par le couple tomosynthèse-mammographie synthétique.

Docteur Imago / Que pensez-vous de ces recommandations ?

Isabelle Thomassin Naggara / L’application immédiate de ces recommandations telles qu’elles ont été publiées pose plusieurs problèmes. Tout d’abord, elles peuvent m

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Auteurs

Solenn Duplessy

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20 Juin

16:00

La Société européenne de radiologie gastro-intestinale et abdominale (ESGAR) a publié des recommandations pratiques pour le diagnostic et l'évaluation de la réponse au traitement chez les patients souffrant d'une maladie de Crohn luminale. L'entéro-IRM et l'échographie sont les examens radiologiques de première ligne, tandis que le scanner peut être utile en seconde ligne ou dans l'aigu, souligne notamment l'article.

13:30

L'embolisation de l'artère méningée moyenne avec des microparticules pour prévenir la récidive des hématomes sous-duraux chroniques chez les patients déjà traités par chirurgie ne fait pas mieux que la prise en charge standard, selon une étude randomisée multicentrique française (342 patients) parue dans le JAMA. Le professeur de radiologie Laurent Spelle avait déjà indiqué dans nos colonnes des résultats préliminaires négatifs pour cette étude.

7:30

50 personnes ont participé au RI challenge avec 368 posts LinkedIn, a annoncé Mehdi Lebbadi, co-organisateur du défi dédié à mettre en avant la radiologie interventionnelle, que nous avions interrogé à ce sujet. Ces posts ont généré 19 422 « likes », et sont apparus plus de 500 000 fois à l'écran d'utilisateurs LinkedIn. « J'organise actuellement la même chose à l'échelle européenne, juste avant le congrès du CIRSE [la Société européenne de radiologie cardiovasculaire et interventionnelle, NDLR] mi-septembre. L'enthousiasme est déjà palpable », se réjouit le praticien.
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