Congrès de la RSNA

Une consommation modérée d’alcool n’a pas d’effet sur les artères coronaires

Des chercheurs hongrois ont comparé l’état des artères coronaires et les habitudes de consommation d’alcool chez près de 2000 patients. Ils n’ont relevé aucun rapport entre une prise d’alcool régulière modérée et la survenue de maladies coronariennes.

Le 28/12/16 à 15:05, mise à jour hier à 15:12 Lecture 1 min.

Exemple de coroscanner chez un patient qui déclare ne pas boire d’alcool (panneau A) et chez un patient qui déclare boire avec modération (panneau B). Ces deux examens, réalisés sur des patients du même âge et sexe, montrent une maladie coronarienne de même étendue et sévérité. D. R.

Boire un verre ne serait pas mauvais pour les artères coronaires. C’est ce que laissent à penser les résultats d’une étude présentée le 29 novembre 2016 au congrès de la Société nord-américaine de radiologie (RSNA), à Chicago (États-Unis).

L’angioscanner pour bien identifier l’athérosclérose

Les scientifiques du centre de recherche en imagerie cardiovasculaire de l’université de Semmelweis, à Budapest (Hongrie), ont voulu déterminer les rapports entre une consommation d’alcool modérée et la présence de plaque d’athérome dans les artères coronaires. Pour ce faire, ils ont fait passer un angioscanner des artères coronaires à des patients venus consulter pour des soupçons de maladie coronarienne. «C’est une excellente modalité pour représenter les parois des artères coronaires et identifier les régions d’athéroscolérose», explique Júlia Karády, auteur de l’étude.

1925 patients, malades ou non

1925 patients ont passé les tests et rempli des questionnaires sur leur consommation d’alcool. Ils avaient 57 ans en moyenne et 43% étaient des femmes. 74.3% d’entre eux étaient atteints d’athérosclérose coronarienne. 37,3 % buvaient régulièrement, en moyenne 6,7 unités d’alcool par semaine. Une unité correspond à un demi de bière ou un petit verre de vin.

Pas de différence de consommation d’alcool entre les malades et les autres

À l’analyse des résultats, les chercheurs ne notent pas de différence dans les habitudes de consommations d’alcool entre les patients malades et les autres. Ils ne relèvent pas non plus de rapport entre la consommation modérée d’alcool et la présence de plaque d’athérome et ce quel que soit le type de boisson, bière, vin ou liqueur forte.

Pas d’effets néfastes ni d’effets bénéfiques

«Il semble qu’il n’y ait pas d’association entre une consommation légère à modérée d’alcool et les maladies des artères coronaires», conclut le rapport d’étude. «Nous n’avons pas détecté d’effets néfastes de la consommation d’alcool, ni d’effets bénéfiques, contrairement à ce qu’avancent plusieurs études antérieures», ajoute Júlia Karády.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

17 Mai

16:00

Le constructeur GE HealthCare a dévoilé sa nouvelle IRM 3 T dédiée à l'imagerie cérébrale, spécialement conçue pour « faire avancer la recherche en IRM dans les procédures complexes en neurologie, oncologie et psychiatrie ». L’équipement est en attente de l'autorisation de la FDA et n’a pas encore le marquage CE, annonce GE HealthCare dans un communiqué.

13:30

Le scanner thoracique à très faible dose offre une grande précision dans la détection des anomalies pulmonaires post-COVID par rapport à un scanner à dose standard à moins d’un dixième de la dose de rayonnement. Il constitue donc une alternative pour le suivi des patients post-COVID, conclut une étude parue dans European Radiology.

7:30

Une étude publiée dans The Lancet Regional Health Western Pacific a identifié des anomalies cérébrales sur les IRM de personnes ayant eu des cas modérés à graves de Covid-19. Ces patients continuent de souffrir de troubles cognitifs, de symptômes psychiatriques et neurologiques et d’altérations fonctionnelles cérébrales, même après 2 ans d’infection, suggèrent les chercheurs.
16 Mai

16:01

L'IRM a une meilleure sensibilité et une spécificité égale à l'échographie transvaginale dans le diagnostic de l'endométriose profonde touchant la cloison recto-vaginale, selon une méta-analyse de huit articles portant sur 721 patientes (lien vers l'étude).
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR