Débat

Faire de la tomosynthèse en dépistage est une obligation éthique selon deux philosophes

Alors que les preuves de sa supériorité sur la mammographie standard s’accumulent, ne pas utiliser la tomosynthèse pour dépister le cancer du sein quand les machines le permettent est indéfendable d’un point de vue éthique, estiment deux philosophes et un radiologue suédois.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 02/09/24 à 7:00, mise à jour le 04/09/24 à 11:50 Lecture 1 min.

Plus que conseillée, la tomosynthèse est même pour les auteurs la seule option éthiquement défendable en dépistage par rapport à la mammographie standard – sous réserve qu'elle puisse être implémentée en pratique sur les machines (photo d'illustration). D. R.

Est-il éthiquement acceptable pour des centres médicaux de continuer à réaliser des mammographies standard en dépistage du cancer du sein quand ils bénéficient de machines sur lesquelles la tomosynthèse est implémentable ? Pour les trois auteurs 1 d’une déclaration parue le 6 août dans Insights into Imaging – deux philosophes et un radiologue suédois - la réponse est clairement non [1].

Utiliser la tomosynthèse « quand cela est pratiquement possible »

En effet, au vu des études scientifiques s'accumulant concernant l'amélioration de la sensibilité et une spécificité « au moins aussi haute » en tomosynthèse par rapport à la mammographie standard, et sachant que les deux modalités exploitent les mêmes appareils, les auteurs arguent que les centres médicaux faisant du dépistage avec des machines pouvant pratiquer la tomosynthèse sont éthiquement obligés d'utiliser cette dernière « quand cela est pratiquement possible ».

Clarifier l'argumentaire

Pour en arriver à cette conclusion, le p

Il vous reste 60% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Notes

1 Le premier auteur et rédacteur principal (le philosophe Simon Rosenqvist) ainsi que le dernier auteur (le radiologue Magnus Dustler) déclarent comme conflits d’intérêts avoir été rémunérés en tant que conférenciers par Siemens Healthineers. Magnus Dustler détient un brevet dans le domaine de l’imagerie mammaire.

2 Se dit d’une analyse morale fondée sur les conséquences des actions individuelles ou communes, selon l’Encyclopædia Universalis.

Auteurs

François Mallordy

Journaliste rédacteur spécialisé

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Rosenqvist S., Brännmark J., Dustler M., « Digital breast tomosynthesis in breast cancer screening: an ethical perspective », Insights into Imaging, 26 août 2024. DOI : 10.1186/s13244-024-01790-w.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

29 Août

14:11

Un comité multidisciplinaire a élaboré un score pour évaluer la qualité des examens d'IRM pour l'évaluation du cancer de la vessie. « Cela devrait faciliter la reproductibilité et renforcer la confiance dans l'IRM de la vessie au sein des équipes multidisciplinaires », écrit-il dans European Radiology.

7:00

13:10

L'échographie à haute fréquence pourrait être utilisée pour évaluer l'âge osseux chez les enfants, selon une étude publiée par le Journal of the American College of Radiology . 

7:30

Une étude menée à Pékin conclut que l’échographie au lit du patient (POCUS) est une solution pour une évaluation fiable du score VExUS (venous excess ultrasound) en situation de congestion veineuse pathologique.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR