Passée inaperçue au moment de sa parution, une décision du 16 octobre de la Cour de cassation publiée au bulletin – c’est-à-dire ayant valeur de jurisprudence – pourrait bien faire date dans les poursuites judiciaires pour faute médicale supposée. « C’est un tournant dans la responsabilité médicale », affirme Franck Clarot, médecin légiste et radiologue-associé à la SELARL d’imagerie médicale Cèdre Val-Lormel (76). Jusqu’à cette décision, la règle était claire : en termes de responsabilité civile, la loi du 4 mars 2002 stipule que « hors le cas où leur responsabilité est encourue en raison d’un défaut d’un produit de santé, les professionnels de santé […] ne sont responsables des conséquences dommageables d’actes de prévention, de diagnostic ou de soins qu’en cas de faute. »
Au-delà de la preuve matérielle
« Pour qu’une faute soit avérée, il fallait jusqu’ici disposer d’une preuve matérielle, rappelle Franck Clarot. Aujourd’hui, on peut extrapoler à partir de la décision de la Cour de ca
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