Jurisprudence

Un arrêt de la Cour de cassation rebat les cartes de la responsabilité médicale

Alors qu’établir la responsabilité d’un médecin pour un dommage suite à un acte médical nécessite normalement de prouver une faute, une décision jurisprudentielle de la Cour de cassation rendue le 16 octobre 2024 change la donne. Cet arrêt étend la responsabilité au médecin qui ne peut prouver qu’il a suivi les recommandations en vigueur.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 10/03/25 à 7:00, mise à jour le 11/03/25 à 12:16 Lecture 6 min.

« Pour qu'une faute soit avérée, il fallait jusqu'ici disposer d'une preuve matérielle, rappelle Franck Clarot. Aujourd'hui, on peut extrapoler à partir de la décision de la Cour de cassation que quand il y a un dommage, il pourrait y avoir une présomption de faute si le professionnel n'a pas suivi les règles de l'art, ou s'il ne peut pas démontrer qu'il les a suivies. » (photo d'illustration) © free public domain photo | CC0 1.0

Passée inaperçue au moment de sa parution, une décision du 16 octobre de la Cour de cassation publiée au bulletin – c’est-à-dire ayant valeur de jurisprudence – pourrait bien faire date dans les poursuites judiciaires pour faute médicale supposée. « C’est un tournant dans la responsabilité médicale », affirme Franck Clarot, médecin légiste et radiologue-associé à la SELARL d’imagerie médicale Cèdre Val-Lormel (76). Jusqu’à cette décision, la règle était claire : en termes de responsabilité civile, la loi du 4 mars 2002 stipule que « hors le cas où leur responsabilité est encourue en raison d’un défaut d’un produit de santé, les professionnels de santé […] ne sont responsables des conséquences dommageables d’actes de prévention, de diagnostic ou de soins qu’en cas de faute. »

Au-delà de la preuve matérielle

« Pour qu’une faute soit avérée, il fallait jusqu’ici disposer d’une preuve matérielle, rappelle Franck Clarot. Aujourd’hui, on peut extrapoler à partir de la décision de la Cour de ca

Il vous reste 88% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

21 Nov

15:34

Des chercheurs ont examiné l’association entre la charge allostatique (AL), un indicateur de dysrégulation physiologique liée au stress, et la présence de pathologie maligne lors de biopsies mammaires guidées par imagerie. Les résultats suggèrent qu’une AL plus élevée est liée à un risque accru de pathologie maligne, ce qui pourrait guider des stratégies de dépistage personnalisées, indique une étude publiée dans JACR.

13:17

L’IRM rapide avec la reconstruction par apprentissage profond (DLR) améliore la qualité d’image et la précision diagnostique pour l’appendicite complexe par rapport à l’IRM non DLR et à la tomographie par contraste, offrant une alternative précieuse pour les patients sensibles aux radiations. (Étude).

7:09

Une étude évaluant plusieurs grands modèles de langage a montré que le modèle OpenAI o3 obtenait la meilleure précision à l’examen national japonais des techniciens en radiologie, atteignant 90 % de réussite.
20 Nov

15:06

Une étude montre que l’angioscanner coronaire à détecteur photonique, réalisée avec des doses réduites de rayonnement et de produit de contraste, offre une excellente qualité d’image et une précision diagnostique élevée, en particulier avec les reconstructions en VMI à 55 keV. Cette technique permet de détecter avec fiabilité les sténoses obstructives et les resténoses intrastent chez des patients souffrant d’une maladie coronarienne associée à l’inflammation.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR