Résumé
La radiofréquence utilise un courant sinusoïdal pour induire un échauffement tissulaire et détruire les cellules tumorales. Ses deux indications principales dans le traitement des maladies hépatiques sont le traitement du carcinome hépatocellulaire et celui des métastases hépatiques. L’intervention est le plus souvent réalisée sous guidage échographique, qui peut être couplée à un guidage scanographique avec injection, ou fusionnée avec le scanner ou l’IRM pour améliorer la visualisation de l’aiguille. Le tatouage lipiodolé ou l’utilisation de coïls peuvent aussi être envisagés.
La localisation préférentielle des lésions se situe au milieu d’un segment hépatique, à distance de la capsule hépatique, des gros vaisseaux et de la convergence biliaire. Les complications majeures de la RF sont les complications hémorragiques, limitées par la thermocoagulation du trajet de ponction, et les complications infectieuses. Le suivi postinterventionnel est réalisé de préférence à l’IRM. Un protocole dédié, avec et sans injection, recherche des zones de résidu tumoral, 6 à 8 semaines après le traitement.
Une planification en amont, avec imagerie au maximum 6 semaines de l’intervention, ainsi qu’une sélection optimale des patients en fonction de nombreux critères, notamment la taille et la localisation des lésions, favorise la réussite du traitement.
Pour les CHC, la survie globale à 5 ans des patients traités pour petit CHC par radiofréquence se situe autour de 50 %, identique à celle obtenue grâce à la chirurgie pour un même groupe de patients. Pour les MH, la RF est une technique de choix pour les patients inopérables en raison de leur état général, de localisations inadéquates à la chirurgie, ou d’un volume de futur foie restant insuffisant en cas de chirurgie. Les résultats en matière de survie restent difficiles à comparer entre la RF et la chirurgie car ces deux techniques interviennent souvent à des stades différents de la maladie. La faisabilité d’études comparatives prospectives en radiologie interventionnelle et en chirurgie reste un vaste problème, mais il faut s’atteler à implémenter des registres d’activité à titre personnel (EPIFRI), afin de valoriser notre activité auprès des tutelles.
Le principe de la radiofréquence
La radiofréquence est une méthode de destruction physique thermique utilisant un courant sinusoïdal produit par un générateur de 375 à 500 kHz. Les régions traversées par ce courant subissent une agitation ionique qui induit, par friction entre les particules, un échauffement tissulaire. L’ADN des cellules tumorales est lésé à une température entre 50 et 60 °C, avec une dénaturation protéique irréversible et une mort des cellules. Une carbonisation des tissus apparaît à 100 °C, augmentant la résistance électrique et altérant les possibilités de diffusion du courant de radiofréquence. C’est pour cette raison que les électrodes sont refroidies, limitant l’accumulation de chaleur au contact de l’aiguille. Il existe plusieurs systèmes proposés par les industriels, qui adaptent le temps de traitement et l’intensité de courant délivré, soit en monitorant la température, soit en monitorant les variations de résistance tissulaire entre l’électrode et les plaqu
Discussion
Aucun commentaire
Commenter cet article