Étude MASAI

« Dans cette étude, on est vraiment très surpris des résultats excellents en termes de faux positifs »

Un nouveau volet de l’étude suédoise MASAI met en lumière les capacités de l’IA dans le dépistage du cancer du sein pour détecter des lésions supplémentaires et réduire la charge de travail sur la lecture des mammographies. Luc Ceugnart, chef du service d’imagerie médicale du centre de cancérologie Oscar-Lambret de Lille et président de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire (SFSPM), analyse les résultats de cette étude et les mesure au système de dépistage français.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 14/04/25 à 7:00, mise à jour le 15/04/25 à 13:45 Lecture 4 min.

« L’étude MASAI il faut bien se rendre compte que ce n'est pas du tout un système à la française », souligne Luc Ceugnart. © C. F.

Docteur Imago / L’étude MASAI montre que le dépistage assisté par intelligence artificielle entraînait une augmentation de la détection des cancers invasifs et des carcinomes in situ. Qu’est-ce que cela implique ?

Luc Ceugnart / Les auteurs montrent qu’ils trouvent effectivement des cancers en plus avec l’IA. Dans les carcinomes canalaires in situ, ils trouvent des grades 2 et 3, et ils ne font pas trop de surdiagnostics. Ils montrent qu’ils trouvent aussi des cancers agressifs, plus dans le groupe avec l’intelligence artificielle que dans le groupe contrôle. L’argument mis en avant est qu’ils trouvent des cancers qui sont vraiment utiles, et c’est ça qui est intéressant. En ce qui concerne le taux de rappel, il est un petit peu plus important avec l’IA, mais vraiment très peu, or c’est la difficulté avec l’intelligence artificielle : si on n’est pas très attentif, on fait beaucoup plus de rappels qu’une deuxième lecture classique.

D. I. / Quels éléments de cette étude vous ont interpell

Il vous reste 83% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

21 Nov

15:34

Des chercheurs ont examiné l’association entre la charge allostatique (AL), un indicateur de dysrégulation physiologique liée au stress, et la présence de pathologie maligne lors de biopsies mammaires guidées par imagerie. Les résultats suggèrent qu’une AL plus élevée est liée à un risque accru de pathologie maligne, ce qui pourrait guider des stratégies de dépistage personnalisées, indique une étude publiée dans JACR.

13:17

L’IRM rapide avec la reconstruction par apprentissage profond (DLR) améliore la qualité d’image et la précision diagnostique pour l’appendicite complexe par rapport à l’IRM non DLR et à la tomographie par contraste, offrant une alternative précieuse pour les patients sensibles aux radiations. (Étude).

7:09

Une étude évaluant plusieurs grands modèles de langage a montré que le modèle OpenAI o3 obtenait la meilleure précision à l’examen national japonais des techniciens en radiologie, atteignant 90 % de réussite.
20 Nov

15:06

Une étude montre que l’angioscanner coronaire à détecteur photonique, réalisée avec des doses réduites de rayonnement et de produit de contraste, offre une excellente qualité d’image et une précision diagnostique élevée, en particulier avec les reconstructions en VMI à 55 keV. Cette technique permet de détecter avec fiabilité les sténoses obstructives et les resténoses intrastent chez des patients souffrant d’une maladie coronarienne associée à l’inflammation.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR