Anthropologie

«La radiologie est un instrument quasi obligatoire pour étudier un objet de musée»

Médecin légiste et archéo-anthropologue, Philippe Charlier vient de prendre les rênes du département de la recherche et de l’enseignement au musée du Quai Branly, à Paris. Le 12 octobre, il interviendra lors des Journées francophones de radiologie pour présenter ses plus beaux cas de « patients » radiologiques.

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Le 12/10/18 à 7:00, mise à jour hier à 15:10 Lecture 3 min.

Lors de sa présentation aux JFR, Philippe Charlier parlera notamment des objets du musée du Quai Branly. © C. F.

Docteur Imago / Comment utilisez-vous la radiologie pour vos travaux ?

Philippe Charlier / Les patients dont je m’occupe sont tous morts. Certains sont des restes humains conservés dans des musées comme au Quai Branly - crânes, momies, etc. D’autres sont des objets de musée qui ont une « vie intérieure », c’est-à-dire qu’il y a un intérêt à les examiner sous un aspect biologique ou médical. Des artefacts peuvent par exemple contenir des objets cachés que le scanner ou la radiographie nous permettent de voir sans les abîmer. C’est ce qu’on a appelé ici « l’anatomie des chefs-d’œuvre ». La radiologie est devenue un instrument quasi obligatoire pour toute étude complète d’un objet de musée. L’outil radiologique permet de voir les structures internes, les reprises, de déterminer une œuvre authentique d’un faux, de révéler la complexité réelle de certains objets.

D. I. / Qu’est-ce qui vous a conduit à intervenir aux JFR ?

P. C. / Je connais Anne Cotten, la présidente du congrès, car j’avais

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Carla Ferrand

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