Tomographie par émission de positons

Dijon accueille la première TEP-TDM numérique de France

Le centre Georges-François Leclerc (CGFL), spécialisé dans la lutte contre le cancer, et le CHU de Dijon se partagent depuis août l’utilisation de la première TEP-TDM numérique installée sur le sol français. Selon les médecins des deux établissements, l'appareil offre de nouvelles perspectives en cancérologie, neurologie, cardiologie et pour le traitement des maladies inflammatoires. Il améliore aussi le suivi de la réponse aux traitements contre le cancer.

Le 11/10/17 à 16:00, mise à jour hier à 15:21 Lecture 1 min.

La TEP-TDM numérique de Dijon fonctionne depuis le mois d'août. © A. S.

Depuis août, le centre Georges-François Leclerc (CGFL), à Dijon (21), exploite la toute première TEP-TDM numérique de France. Le CGFL et le centre hospitalier universitaire Dijon Bourgogne se sont associés pour investir les 4,5 millions d’euros nécessaires à l’achat et à l’installation de la machine, développée par GE Healthcare et baptisée Discovery MI.

Un dépistage plus précis

Pour Alexandre Cochet, responsable du service de médecine nucléaire du CHU de Dijon, la TEP-TDM numérique offre de nouvelles perspectives en cancérologie, neurologie, cardiologie et pour le traitement des maladies inflammatoires : « Il double les performances de la TEP-TDM analogique installée ici en 2003. Il détecte des lésions qui seraient passées inaperçues. » Pascal Foucher, pneumo-oncologue, apprécie son efficacité dans le suivi de la réponse aux traitements contre le cancer. « Il faut habituellement attendre 4 mois avant de savoir si une chimiothérapie a fonctionné. Avec la TEP-TDM, on est capable de le dire au bout de 3 semaines. Ça nous permet d’arrêter ou de modifier un traitement qui ne fonctionne pas », explique-t-il. Selon Yannick Béjot, neurologue, la machine permet également de mieux évaluer la fonctionnalité cérébrale. « Désormais, on peut diagnostiquer un risque d’Alzheimer avant même l’apparition des premiers signes. C’est presque du dépistage », assure-t-il.

Des patients moins irradiés

Le confort du patient est aussi pris en compte, ajoute Alexandre Cochet : « Pour une même quantité de traceurs injectés, on recueille beaucoup plus de données, tout en divisant par deux le temps que les patients passent sur la machine. Ils sont donc moins soumis aux radiations. » Ce gain de temps permettra d’examiner plus de patients. Une autre TEP-TDM numérique est installée depuis peu au Centre cardiologique du nord, à Saint Denis. Le CHU d’Amiens et le CH de Nevers seront les suivants, en octobre.

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Anaïs Sybellas

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