Troisième cycle des études médicales

Les internes critiquent la réforme de la formation en neuroradiologie interventionnelle

L’Union nationale des internes et jeunes radiologues réclame le retrait d’un projet de formation spécialisée transversale. Elle est soutenue par le conseil professionnel de la radiologie française.

Le 23/02/17 à 8:00, mise à jour hier à 15:11 Lecture 2 min.

Un projet de formation spécialisée transversale de neuroradiologie interventionnelle pourrait « déréglementer cet exercice afin de l’introduire de façon qualifiante dans la formation initiale du futur DES de neurologie, aux dépens de la radiologie », d’après l’UNIR (photo d'illustration). Éric Jolly

Les radiologues en herbe sont « indignés ». Le projet de réforme du troisième cycle des études médicales, en cours de préparation au ministère de la Santé, prévoirait en effet, d’après un communiqué de l’Union nationale des internes et jeunes radiologues (UNIR), une formation spécialisée transversale (FST) de neuroradiologie interventionnelle. Et pour cette association, c’est en trop : « L’UNIR exige le retrait de tout projet de FST visant la radiologie. »

« Le but : déréglementer l’exercice »

Les raisons de ce mécontentement sont à rechercher dans la formation initiale des différentes spécialités médicales. Ce projet aurait « pour but de déréglementer cet exercice afin de l’introduire de façon qualifiante dans la formation initiale du futur DES de neurologie, aux dépens de la radiologie », d’après l’UNIR. « Il n’est pas acceptable que certaines spécialités souhaitent profiter d’une réforme du 3e cycle des études médicales pour raboter la formation initiale des internes du DES de radiologie, avec comme unique but d’élargir unilatéralement leur champ de compétence », précise l’association.

Une opposition avec le DES de radiologie

Ce projet de FST s’oppose, selon l’UNIR, au fil directeur de la formation initiale des radiologues, à savoir « la création d’une option de radiologie interventionnelle avancée au sein du DES de radiologie et d’imagerie médicale ». Cette option serait « stratégique pour la prise en charge de leurs patients », permettrait de « renforcer la qualité de la formation et l’attractivité de [leur] spécialité pour les plus jeunes ». D’un côté donc, il y aurait une FST d’une année pour acquérir les compétences en neuroradiologie interventionnelle, de l’autre un DES de radiologie en 5 à 6 ans selon les options.

« Un mépris des pouvoirs publics »

Le mécontentement provient aussi du déroulé chronologique du projet : « Alors même que les différents acteurs de la radiologie, et notamment les internes de radiologie en formation, ont été présents à toutes les étapes des discussions autour de la mise en place de la réforme du 3e cycle, cette FST n’a jamais été stipulée dans les documents de travail jusqu’à la première semaine de février », précise l’UNIR. Elle dénonce à cet égard « une méconnaissance et du mépris des pouvoirs publics envers notre spécialité, à tous les niveaux, allant de la formation initiale des internes jusqu’aux mesures répétées de dégradation de la qualité de l’activité de soin ». L’UNIR est soutenue par le conseil professionnel de la radiologie française (G4) et de l’InterSyndicat National des Internes (ISNI). Ce dernier réclamait, fin janvier 2017, la parution de la liste exhaustive des FST et options, leurs maquettes et les spécialités qui y auront accès.

Auteurs

Avatar photo

Benjamin Bassereau

Directeur de la rédaction BOM Presse Clichy

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

16 Mai

16:01

L'IRM a une meilleure sensibilité et une spécificité égale à l'échographie transvaginale dans le diagnostic de l'endométriose profonde touchant la cloison recto-vaginale, selon une méta-analyse de huit articles portant sur 721 patientes (lien vers l'étude).

11:20

Des tendances à la hausse des taux d’incidence des cancers du sein ont été observés pour presque tous les groupes d’âge parmi les femmes de 20 à 49 ans. Dans une analyse, des radiologues ont suggéré qu’Il est essentiel de mieux connaître le nombre croissant de cas, afin de permettre un diagnostic plus précoce et de réduire la mortalité et la morbidité.

7:31

Docteur Imago

GRATUIT
VOIR