Interventionnel ostéoarticulaire

Comment réaliser une ostéosynthèse percutanée

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Nicolas Stacoffe, Damien Heidelberg, Jean-Baptiste Pialat, Sylvain Grange, Joris Lavigne, Adrian Kastler et Nicolas Amoretti Le 09/06/23 à 15:00, mise à jour le 22/05/24 à 15:06 Lecture 18 min.

La majorité des indications sont dans le domaine oncologique, avec le traitement de lésions osseuses à visée antalgique et/ou de stabilisation de façon préventive, ou après fractures pathologiques ou postradiques, mais il existe aussi des indications traumatiques sur os normal. © Nicolas Stacoffe et coll.

Résumé

L’ostéosynthèse percutanée permet un meilleur contrôle de la douleur et de la stabilisation osseuse dans les pathologies traumatiques ou tumorales. La majorité des indications concernent le domaine oncologique, avec le traitement de lésions osseuses à visée antalgique et/ou de stabilisation de façon préventive, ou après fractures pathologiques ou postradiques. L’intervention peut être réalisée sous scanner seul, scanner/fluoroscopie ou cone beam computed tomography (CBCT) en fonction du plateau technique ou des opérateurs. Le bilan radiologique préopératoire dépend de l’indication. La consultation est obligatoire avant l’intervention. Le positionnement de la broche s’opère majoritairement à l’aide d’un trocart, monté sur une aiguille positionnée au point d’entrée osseux. Les principales complications sont l’infection, le descellement, l’hémorragie veineuse et la fuite de ciment. Cette intervention peut être réalisée en ambulatoire mais l’hospitalisation peut être préférable en cas de traitement lourd à équilibrer. Les douleurs disparaissent rapidement en cas de consolidation mécanique pure. En cas de cimentoplastie associée ou de thermoablation, la nécrose tumorale et l’œdème réactionnel peuvent entraîner de nouvelles douleurs qui sont généralement soulagées par 5 à 7 jours de corticoïdes.

Comprendre l’ostéosynthèse percutanée

L’ostéosynthèse est l’ensemble des procédés permettant de traiter des fractures ou des problèmes d'ordre mécanique sur le squelette à l'aide de vis, de plaques, de clous, de tiges placées en interne, à même l’os, ou en externe à l'aide de fixateurs externes. Cela s’oppose aux traitements orthopédiques qui ne nécessitent pas la mise en place de matériel.

Un peu d’histoire

Le premier traitement orthopédique connu nous vient des Égyptiens, qui traitaient la déformation osseuse à l’aide d’un morceau de bois. Hippocrate fut ensuite le premier à mettre en évidence la nécessité de mobilisation précoce. Les premiers plâtres sont arrivés bien après, en 1852. La première ostéosynthèse par fil a été réalisée en 1892 par le docteur Schneider et la première ostéosynthèse par vis deux ans après, en 1894, par le docteur William Lane. L’ostéosynthèse a fait un bond en 1895 lors de la découverte des rayons X par Roentgen. La radiographie préopératoire permet de

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Auteurs

Nicolas Stacoffe

Radiologue CHU Lyon Sud – Hospices civils de Lyon

Damien Heidelberg

Médecin radiologue Clinique Convert Bourg-en-Bresse

Jean-Baptiste Pialat

Médecin radiologue - PU-PH CHU Lyon Sud – Hospices civils de Lyon

Sylvain Grange

Médecin radiologue CHU de Saint-Étienne

Joris Lavigne

Médecin radiologue CHU Lyon Sud – Hospices civils de Lyon

Adrian Kastler

Médecin radiologue - PU-PH CHU de Grenoble

Nicolas Amoretti

Médecin radiologue - PU-PH Hôpital Pasteur 2 - CHU de Nice

Déclaration des liens d'intérêts

Aucun lien d’intérêts déclaré par le(s) auteur(s) de cet article.

Bibliographie

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