Neurosciences

Catherine Vidal : « L’imagerie cérébrale doit être réservée à la médecine et à la recherche biomédicale »

Les États généraux de la bioéthique, de janvier à avril, furent l’occasion d’entamer une vaste réflexion sur de nombreux domaines de la santé. Parmi eux, les neurosciences, une discipline qui utilise largement l’imagerie médicale et qui n’est pas exempte de dangers et de dérives. Entretien avec Catherine Vidal, neurobiologiste et membre du comité d’éthique de l’Inserm.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 28/05/18 à 8:00, mise à jour hier à 15:09 Lecture 2 min.

La neurobiologiste Catherine Vidal rappelle qu'en 2011 la loi de bioéthique a inclus un article pour encadrer les conditions d'usage de l'IRM dans les établissements publics. D. R.

Docteur Imago / L’utilisation des neurosciences connaît un développement exponentiel dans des domaines très variés : consommation, éducation, étude du comportement et des opinions, etc. Pourquoi un tel essor ?

Catherine Vidal / Le recours de plus en plus fréquent à la biologie, et aux neurosciences en particulier, laisse penser que l’on va pouvoir expliquer la « nature humaine » et résoudre de nombreux problèmes de société en comprenant le fonctionnement du cerveau. C’est le même discours qu’avec la génétique il y a 20 ans. C’est une tendance que je qualifierai de « réductionniste » car elle revient à résumer l’être humain au seul fonctionnement de son cerveau. Cette conception est à l'opposé des recherches en sciences humaines et sociales, qui étudient l’être humain dans un contexte englobant les dimensions d'ordre psychologique, socioculturel et historique.

D. I. / Les neurosciences emploient largement l’imagerie médicale. Son utilisation peut-elle entraîner des dérives ?

C. V. / Dans

Il vous reste 71% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

OFFRE DÉCOUVERTE

11€

pendant 1 mois
puis 23 €/mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Carla Ferrand

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

20 Mai

7:30

La mise en œuvre d’un programme de leadership positif dans un service d’imagerie du sein aux États-Unis a permis d’améliorer la perception du climat de travail et l’engagement des employés, réduisant l’épuisement professionnel et les intentions de départ, indique une étude parue dans Radiology.
17 Mai

16:00

Le constructeur GE HealthCare a dévoilé sa nouvelle IRM 3 T dédiée à l'imagerie cérébrale, spécialement conçue pour « faire avancer la recherche en IRM dans les procédures complexes en neurologie, oncologie et psychiatrie ». L’équipement est en attente de l'autorisation de la FDA et n’a pas encore le marquage CE, annonce GE HealthCare dans un communiqué.

13:30

Le scanner thoracique à très faible dose offre une grande précision dans la détection des anomalies pulmonaires post-COVID par rapport à un scanner à dose standard à moins d’un dixième de la dose de rayonnement. Il constitue donc une alternative pour le suivi des patients post-COVID, conclut une étude parue dans European Radiology.

7:30

Une étude publiée dans The Lancet Regional Health Western Pacific a identifié des anomalies cérébrales sur les IRM de personnes ayant eu des cas modérés à graves de Covid-19. Ces patients continuent de souffrir de troubles cognitifs, de symptômes psychiatriques et neurologiques et d’altérations fonctionnelles cérébrales, même après 2 ans d’infection, suggèrent les chercheurs.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR